Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Bablog

Le Bablog
Publicité
Archives
19 février 2006

Quand ça clash ...

Ma mère a donc pété les plombs.
En réalité, elle a réussi à trouver un job bien plus intéressant que le poste qu'elle a actuellement. Soucis : il est en banlieue parisienne, à plus de 600 bornes, et la garde de mon petit frère, 13 ans, risque de devenir problématique, d'autant plus qu'il a le brevet à la fin de l'année et qu'il vaudrait mieux qu'il finisse sa troisième dans son collége actuel.
Elle avait donc prévu de faire l'aller-retour pendant les 2 ou 3 mois de jonction et que mon autre frère (21 ans) garde le plus petit pendant la semaine. Il y avait eu accord. Mais ma mère ne supporte pas que l'on ne soit pas d'accord avec elle, bien plus qu'auparavant. Quand je lui avais dit qu'il était impossible de discuter avec elle dans ses conditions à elle (c'est à dire, je parle, tu acceptes ou tu fermes ta gueule), elle m'avait répondu que, de toute façon, cela ne l'intéressait pas de discuter sur d'autres bases que celle-ci et que c'était à prendre ou à laisser.
J'ai avalé, dûrement, la pillule, et je me suis dit qu'il valait mieux une mère conne et bornée qu'une mère absente, que mes petits-enfants ne verraient pas cela, mais qu'ils auraient besoin d'une grand-mère quand même. Bref, je me sentais prêt à faire l'effort de ne rien dire qui puisse heurter sa sensibilité.
Mon frère, lui, n'en a pas été capable. Quant le couperet de la censure est tombé, il s'est emporté. Du coup, elle lui a dit que c'était pas la peine qu'il vienne lui donner un coup de main. Ma mère reprend ce qu'elle donne si on n'accepte pas ses régles : je crois que c'est la définition du chantage, mais si je lui dis ça, je risque de ne plus voir mon petit frère. Mon frère, le plus grand, est donc parti en claquant la porte et en lui disant qu'il ne voulait plus jamais la revoir.
Comment a-t-elle réagi ? Elle m'a appelé, m'a engueulé, presque insulté, a déclaré qu'elle foutait son appart en vente le lendemain et qu'elle ne voulait plus jamais nous voir de sa vie, et quand j'ai osé lui demander comment je devais prendre le fait qu'elle se décharge sur moi de quelque chose pour lequel je n'avais rien à voir, ça a repris de plus belle. J'ai tenté la conciliation, l'écoute et la patience et tout ce que j'ai obtenu, c'est un raccrochage à la gueule, plus tout un tas d'amabilités dont je me serais bien passé. Je la rappelle un peu plus tard, je lui explique que je ne peux pas grand chose, que mon frère est ce qu'il est, qu'elle aussi, que j'aimerai que les choses s'arrangent, que j'accepte malgré tout sa censure et que si elle veut, on peut repartir sur de meilleurs bases. Elle me raccroche une nouvelle fois au nez.
Je me dis que j'ai fait mon maximum et que si le destin veut que je ne la voie plus, inch allah ! J'appelle donc mon frère, et il est très choqué. Je sens sa haine, je sens ma haine dans sa voix, je sens toute la distance qui s'est creusé entre lui et notre mère. Je ressens des choses qui remontent à l'adolescence, où je m'en prenais plein la tête pour pas un rond, et où lui était le fils modéle parcequ'il fermait sa gueule. Et quand il me dit que je ne pouvais pas le comprendre, je lui ai bien fait sentir que s'il y avait quelqu'un qui pouvait le comprendre sur cette Terre, c'était bien moi. Je lui ai également dit de ne pas se fermer son futur, de ne pas prendre de décision irrévoquable, car cela s'apparentait plus à du sado-masochisme, étant donné que lui avait sa vie devant lui, contrairement à ma mère. Je lui ai dit de prendre le temps, mais qu'un jour viendrait où il aurait besoin de renouer, que c'était inéluctable. Et que se fermer ce genre d'avenir à 21 ans, c'était se tirer une balle dans le pied à long terme.
Probablement la discussion la plus cérébrale que j'ai eu avec mon frère. Comme quoi, dans tous malheurs, il y a du bon.
Ma mère me rappela quelque minutes plus tard, en s'excusant et en me disant qu'elle était prête à tenter le coup, qu'elle se sentait d'essayer de reconstruire une nouvelle relation. Même si elle est excessive et très injuste, je ne pensais pas qu'elle serait capable de refuser mon offre. Il faut dire que je me plie à tous ses caprices, alors c'est sûr que ça facilite la vie ... Mais même dans ces conditions, elle a quand même eu besoin de réfléchir ...
Du coup, je me retrouve avec :
-un frère qui ne veut plus revoir sa mère après avoir été le "chouchou" pendant des années ;
- un frère, le plus jeune, qui a 13 ans et qui va se retrouver à changer pour la deuxième fois d'école en 1 an, mais surtout, qui va se retrouver éloigné de son père et de ses frères d'une distance de 600 km (qui deviendra-t-il ?) ;
- un père qui a ouvert les yeux sur la nature de son ancienne femme, qui regrette et qui culpabilise ces années de laisser-aller où il lui accordait une confiance pleine et entière, qui s'inquiète beaucoup pour son dernier fils, mais qui est sur la bonne voie pour s'en sortir
- une mère, qui accuse tout le monde de s'être ligué contre elle, alors que c'est elle qui a pris la décision de partir n'importe comment, une mère qui refuse toute discussion mais qui en impose, une mère qui fait du chantage dés qu'elle peut, qui ment et qui n'hésite pas à monter une partie de ma famille maternelle contre nous.

 

Et moi, au milieu de ça, je ne peux m'empêcher de me dire que c'est fait, que je n'ai plus à me retrouver accuser de certaines choses sans pouvoir répondre, car ce qu'elle fait actuellement à son ancien foyer, elle me l'a fait toute mon adolescence. Je la déteste pour ce qu'elle fais, mais c'est ma mère, et je suis obligé de l'aimer pour ce qu'elle est. Toujours est-il que les 600 km de distance entre nous ne sont pas pour m'inquiéter, bien au contraire : cela va me soulager d'un sacré poids. Et maintenant, j'attends avec impatience le second volet de la trilogie : celui où elle va s'engueuler avec toute sa famille. Car ça aussi, c'est inéluctable.

 

Deuxième post. Je me sens mieux, j'ai extériorisé toute cette douleur, ça va un peu mieux. Reste ce gros problème avec L. Faut dire qu'elle n'arrange rien : elle ne prend pas soin de moi notamment. Par exemple, après une soirée comme celle des coups de téléphone décrits plus haut, elle ne va pas me faire le moindre petit câlin, la moindre attention, et ne parlons même pas de sexe. Et alors que j'ai besoin de réconfort, elle se braque. Elle m'a d'ailleurs déclaré récemment que plus j'allais mal, moins elle avait envie de m'aider. Je vous promet que quand la personne avec laquelle vous vivez depuis 6 ans, avec laquelle vous projetez toute votre vie, vous dit ça, ça laisse des traces.
Cela fait d'ailleurs deux semaines, et je n'ai toujours pas digéré ...

Publicité
Publicité
18 février 2006

Quand ça repart ...

Bon, je ne peux pas m'empêcher de reprendre la plume. Je m'étais pourtant dis que j'allais reprendre ma vie en main, qu'il fallait que j'arrête de projeter et que fermer mon blog me permettrait de recoller à la vie réelle, de ne plus me nourrir de fantasmes. Mais, en ce moment, la réalité est trop dure, trop douloureuse, trop difficile.
Ma relation avec L. s'est nettement dégradée, ma mère pète un peu plus les plombs et j'ai l'impression que ma vie n'est qu'une source de boules dans l'estomac. C'est la première fois depuis que je suis avec L. que les choses vont aussi mal, et j'en ressens désormais  un malaise physique (insomnies, perte d'appétit ...). Et avec ma mère, les choses sont particulièrement difficiles. En fait, je sais pas où j'en suis, où je vais et ce que je vais y foutre. Pour un anxieux comme moi, c'est probablement le pire qu'il pourrait m'arriver.
Je suis bien conscient que ce premier post est un post de merde. J'aurai pu fêter mon retour sur canalblog, qui reste quand même la plate-forme où je me sens le mieux. Ou alors le retour de mon désir d'écrire. Mais j'aurai préféré que cela n'est pas lieu de cette manière. En fait, je me sens tellement oppressé qu'il faut que ça sorte. Et comme je n'ai personne avec qui j'ai envie de parler de tout ça, je vous prend en otage.
Dois-je établir un lien de cause à effet entre la fermeture de mon blog et la soudaine dégradation de ma relation amoureuse ? Blogguer a toujours été pour moi une soupape de sécurité, en ce sens où je peux écrire ce qui me passe par la tête, sans prendre les gants d'une conversation réelle, et sans risque de me retrouver à devoir extirper du fond de moi des choses douloureuses souvent incomprises. En fait, je ne fais pas confiance en mon entourage. Je me vois mal parler de mes problèmes familiaux avec mes amis, et je me vois mal leur parler également de mes problèmes de couples. En fait, je pense que si je commençais à leur parler de L., je ne pourrai pas être sincère. D'une part parcequ'aucun d'entre eux n'a vécu 6 ans en concubinage et qu'il est difficile de juger d'une relation aussi longue quand 3 mois constitue un record. D'autre part, L. est aussi leur amie, et j'aurai l'impression de lui planter un couteau dans le dos que d'évoquer notre intimité avec nos amis. Je sais que les filles n'ont généralement pas ce genre de scrupules, mais j'aurai l'impression de manquer de respect, à eux et à L.
De fait, je me retrouve acculé. Pas envie d'en parler avec mes amis, pas envie d'en parler avec ma famille (vu le bordel en ce moment, y'a pas besoin de ça en plus ...) et énormes difficultés conjoncturelles d'en parler avec L.
J'aurai pu reprendre mon ancien blog, mais je dis à L. que j'écrivais des blogs, et je lui ai même sorti toutes les archives du premier (200 notes), et il y a un lien vers le second. Donc, mieux vaut reprendre à zéro.
D'ailleurs, ça me fait penser qu'elle n'y a même pas jeter le moindre coup d'oeil. Je sais pas vous, mais moi, ma moitié me dirait que ça fait deux ans qu'elle écrit dans mon dos et qu'elle aimerait que je lise ses pensées, je me jeterai dessus, ne serait-ce que pour en savoir plus, ou pour comparer notre façon de vivre les choses. Elle a paru intéresser au début, et puis, ça a fait pscchhtt ...
C'est con à dire, mais rien que de pouvoir extérioriser sur écran ces quelques lignes me fais déjà le plus grand bien. Je sais pas à qui je dois dire merci, mais c'est un grand merci en tout cas.

Publicité
Publicité
Publicité